Récit du 27/10/2021
Nous avons la chance de posséder des billets « pass 2 jours », et nous décidons de retourner au salon le lundi matin.
Maintenant que nous connaissons les lieux, nous savons où chercher.
On a surtout rencontré 2 petites exploitations du sud, un des Pouilles, un de la Calabre, mais l’autre côté par rapport à mes origines.
Deux personnes incroyables, des vrais passionnés, nous adorons parler avec le patron, celui qui travaille dans ses champs et labo, pas un commercial en cravate.
L’un fait du Bio certifié avec ces tomates, aubergines, poivrons, il a même du coulis de Datterino Jaune ! Mon dieu, j’ai hâte de la cuisiner. Il fait de la Passata Rustica avec ses tomates, je vais pouvoir virer « Cerio », marque hyper industrielle, qui existe dans tous les hypermarchés du monde.

L’autre est vraiment spécialisé dans les sott’olio (légumes à l’huile) et terrines de légumes. Il s’inscrit dans le mouvement Slow-Food.
Mon idée est de vous proposer, au local, des petits pots des antipasti que je vends en vrac au marché. Pour le site internet aussi. Bien plus simple pour vous comme pour moi.
Et comme même à 9h45 du matin, on a adoré leur produit, on s’est laissé convaincre par une photo.

Nous quittons le salon à midi, direction les montagnes à l’Est du Lac de Côme. Au nord de Lecco.
Je sais que vous êtes nombreux à avoir été en vacances dans ce coin de l’Italie. Ni moi, ni Elisa ne connaissions la région. En effet, c’est Magnifique !
J’ai eu l’impression d’être dans les Aravis, pics à 2500, verdure, cascades et falaises, et des bêtes dans les champs.

Le déjeuner sera donc un déjeuner d’affaire. A table avec nous, Giorgio, le commercial du fournisseur qui nous abandonne, et Walter, un des 5 frères de la fromagerie qui accepte de nous fournir si cela nous plaît.
Autour d’un délicieux mais léger repas (on ne va pas se faire avoir à chaque voyage en mangeant copieusement avant une dégustation), nous avons eu droit à un grand moment.
Les 2 hommes sont amis de longue date, se taquine ouvertement sur leurs connaissances en fromage. Autour d’un petit plateau de produits laitiers, nous avons le droit à un vrai cours. Les clients de la table voisine se sont levés pour écouter !

Je redoutais la question … mais j’y ai eu droit de la part de Walter : « Entre le Gorgonzolla que vends Giorgio aujourd’hui et le mien, alors ? »
Et je vous le dis très franchement, je suis trop fier d’avoir réussi l’examen. Entre la moisissure et le lait, j’ai été pointu dans ma réponse. Ouf !
Il est temps de partir pour leur fromagerie. Que dis-je … leur grotte !
La grotte est resté « naturelle » jusqu’en 1850, époque à laquelle elle a été murée contre les parois. Mais pas tout à fait, car ils ont laissé des trous, pour que l’air qui traverse la roche à l’intérieur de la montagne affine les fromages. La température varie entre 8,5 et 10°C au cours de l’année. Plus la pression atmosphérique est haute, mieux on sent l’air pénétrer dans la grotte.
Elisa est avec Giorgio et vous montre le Taleggio, un fromage encore meilleur que notre reblochon pour le déguster sur un plateau, et c’est un savoyard qui vous le dit. Faudra que je l’essaie en Tartiflette d’ailleurs 😋



Séance dégustation … leur gorgonzola DOP « piccante », c’est-à-dire plus relevé, est INCROYABLE ! Je n’ai jamais mangé meilleur bleu. Nous l’aurons dans un petit moment.
Et je ne vous parle pas du Salva Cremasco DOP, au lait de vache, à la pâte très pressé. Nous sommes même revenu avec. Ils nous l’ont offert, je vais l’emmener au marché prochainement en dégustation gratuite.


Une belle petite entreprise familiale de 10 personnes, 5 frères et 5 de leurs enfants.
Sur la photo, Walter à ma gauche, avec son frère (j’ai oublié le prénom).

Voilà, pour eux, ce sera un gros « OUI ! ».
On verra pour les prix de vente, sans doute pas au prix du gros groupe de Giorgio, mais maintenant, vous saurez ce que vous dégusterez, d’où cela vient, et que ces gens-là fabriquent leurs produits avec une passion délicieuse et partagée.
Pour les autres fournisseurs du salon, nous attendons les prix, et il va falloir mettre en place la logistique pour acheminer tout cela vers Turin.
Gilles